Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 août 2015 4 06 /08 /août /2015 04:12

 

Commentaites à un message du 30/07/2015 où une Maire socialiste française pense que les retraités ont de bons niveaux de vie, des patrimoines, et qu'ils doivent donc contribuer fortement à l'impôt sur leurs pensions...

 

 

Notre commentaire.

C'est toujours pareil, entre les fruits improductifs des finances, entre l'imposition sur les grandes sociétés, et la taxation des fruits du travail, les choix sont vite faits.

 

En effet :

° Soit nos grands dirigeants (élus ou nommés) prennent des mesures pour faire payer les anciens salariés que sont la grande majorité des retraités.

° Soit ces mêmes dirigeants, prennent des mesures pour empêcher les fraudes fiscales (légales) des particuliers et entreprises, dont les montants en France dépassent les 90 milliards d'euro (autant ou plus que notre dette annuelle).

 

On sait ce qui est choisi par nos dirigeants et technocrates de cette Europe libérale et capitaliste qui en sont arrivés à "coloniser la Grèce" comme ils ont, durant des décennies colonisés l'Afrique (qu'ils colonisent toujours d'ailleurs)...sauf que là, ça se passe en Europe dans le berceau de la démocratie.

 

I) Concernant les retraités, il nous semble qu'il faille tenir compte de la "classe sociale" à laquelle chacun  d'entre eux appartient.

Des retraités ultra-riches, des retraités ultra-pauvres, et des retraités en situations différentes et intermédiaires.

a) Les retraités ultra-riches disposent effectivement de grands patrimoines, d'actions, de comptes en banques la plupart du temps dans les paradis fiscaux, et leurs richesses ont d'autres sources que leur seul travail...

 

b) Les rettaités ultra-pauvre, qui n'ont rien de tout cela qui doivent leurs petites pensions à leur travail, aux périodes de chômage...Ceux-ci ne doivent surtout pas être imposés et taxés. Ce sont eux qui doivent bénéficier de la solidarité collective.

 

c) Nous savons aussi que les retraités dits de "classes moyennes", ne sont pas tous logés à la même enseigne, mais que dans leur ensemble ils ne disposent pas des hauts revenus et patrimoines importants, même s'ils peuvent faire fonctionner l'économie en dépensant pour eux, pour l'aide à leurs descendans, et en s'investissant dans le bénévolat...

Et ce sont à ceux là que l'on demande et à qui l'on va demander les "efforts dits de solidaritée", alors que les retraités ultra-riches, eux seront intouchables, une fois payé des impôts sur la fortune, dont une grande partie si ce n'est la totalité est déportée à l'étranger ou dissimulée dans des pays "accueillants...".

Et malheureusement ces retraités l’intermédiaires, plutôt que de s'en prendre aux ultra-riches se retournent souvent contre les ultra-pauvres qu'ils désigent comme des "assistés". C’est plus facile !

 

II) Nous sommes bien sûr d'accord pour considérer que les grands élus s'auto-protègent par l'argent jusqu'à la fin de leurs jours, et au delà pour les descendants.

Leurs revenus, leurs indemnités, leurs avantages devraient baisser énormément et l'on devrait imposer fortement leurs revenus complémentaires dues à leurs conférences, colloques etc...

Mais sachant, qu'en comparaison avec les évasions fiscales des entreprises et des particuliers fortunés ou ultra fortunés qui eux échappent au fisc dans plus de 98 % des cas, ces baisse feraient du bien au moral, mais ne règleraient en rien les questions ayant traits aux déficits, aux dettes...qui proviennent d'ailleurs.

 

Le problème est bien plus grave que cela.

Si nous ne dénonçons que les revenus des grands élus, on passe à côté du fait, permanent, que leur rôle est d'orienter en Europe, le Conseil de l'Europe vers des dispositifs qui permettent des accumulations considérables de richesses issues du cercle "capital/finance/spéculation/baisse des salaires/diminution des prestations sociales...".

Ces orientations passent ensuite dans les mains de la commission européenne que l'on accuse de faire ce qu'elle veut, alors qu'elle obéit à ces élus qui en fait sont de grands "hommes d'affaires".

Dans cette optique, le partage des richesses se fait essentiellement entre ceux qui la possède. Mais quoi de nouveau en cela ?

Et que l'on ne nous dise pas que nous rabachons de vieilles théories marxistes.

Les plans européens portent tous les marques de ces choix.

Et tous les acquis sociaux des pays les plus avancés s'estompent progressivement, quand ce n'est pas brutalement, tout en faisant porter les responsabilités aux "assistés", aux "immigrés", en fait, à ceux qui n'en ont aucune.

 

III) Tous les élus sont-ils à classer de manière identique ?

Il devient nécessaire de bien suivre les prises de positions politiques afin de ne pas procéder à des amalgames.

Tous les élus du peuple ne sont pas dans la situation des grands élus désignés ci-dessus.

En Europe, nous voyons naître des partis, des mouvements, des coalitions qui portent des idées différentes, tant sur le plan social qu'écologique, car social et écologie sont les deux grands facteurs des progrès humains et planétaires.

Ces nouveaux élus et mouvements, n'ont pas tous la même réussite dans tous les pays.

Le situations ne sont pas identiques en France, en Allemagne, au Portugal, en Espagne, en Grèce...

La plupart de ces nouveaux mouvements et partis prônent la solidarité, le partage équitable des richesses, le refus de la victimisation des chômeurs, des immigrés.

Hélas, ils ont en face d'eux les pouvoirs concentrés de la politique, de l'économie, du poids des traditions, de l'échec des anciens pays socialistes...

Hélas, ils ont en face d'eux des partis xénophobes, racistes qui tapent sur les victimes de la crise de cette société capitalo-libérale et qui ont pris de l'avance, car il est plus facile de montrer du doigt les "petits" que les "grands".

Le pire est peut-être encore devant nous.

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires