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14 juin 2016 2 14 /06 /juin /2016 02:11

Nous avons été un certain nombre à avoir suivi le reportage sur le chef indien Géronimo.

Cet homme à qui on avait tout pris, sa famille, son peuple, sa terre, ses ancêtres, sa spiritualité, fut un chef de guerre sans pitié, parait-il ?
 
Les colons, les envahisseurs, avait le poids du nombre, de l'organisation militaire, et étaient porteurs de "civilisation", civilisation de cet Occident qui a longtemps cru, qu'il était le seul a être cultivé et porteur de valeurs universelles. Et tant pis, si ces valeurs devaient être portées par les armes, au prix de guerres sans merci et de génocides.
 
Tous les peuples qui n'ont pas accepté ces valeurs, ont combattu les armes à la main, dans des conditions et des rapports de forces tellement disproportionnés que l'ont se demande quelquefois comment ils ont pu tenir si longtemps ?
 
Mais les puissants, les plus développés militairement et politiquement ont toujours utilisé les mêmes pratiques, les mêmes mots, les mêmes termes pour transformer les révoltés en  "Terroristes".
 
Ainsi, Vercingétorix, Jeanne d'Arc, Robespierre, Mandela, Castro, Tito, Moulin, Arafat, De Gaule, Géronimo,  et tant d'autres furent traités de "terroristes" tout simplement parce qu'ils avaient refusé les armes à la main, que leur territoire agressé fut envahi. Bien sûr, ce fut jamais exempt de massacres et d'horreurs, mais ce dont j'ai toujours eu horreur, moi, c'est cette propension à considérer l'agressé comme étant l'agresseur. Ou, au mieux, de les renvoyer dos à dos.
 
Et je trouve terrible, que des journalistes instruits, continuent à utiliser ce terme à tout bout de champ, employant le même qualificatif : "terroristes", pour des "résistants" et des "fanatiques religieux".
 
Géronimo, fut un "résistant", comme le furent la plupart des membres de ma famille durant la deuxième guerre mondiale. Bien sûr, Géronimo employa souvent les mêmes pratiques que ceux qu'il combattait, mais au bout de 3 siècles de résistance indienne, et 200 millions de morts des peuples d'origine, sur l'ensemble du continent américain, c'était sans acun doute : la fureur du désespoir.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 

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