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28 novembre 2016 1 28 /11 /novembre /2016 04:48

Villars-sur-Var : Première contribution

Notre « charte » de Pays devrait guider notre approche d’aménagement de notre territoire.

Suite à la réunion du 7 octobre dernier, nous nous inspirons des fondamentaux de la charte qui guide nos actions d'aménagement du notre territoire intercommunal.

 

En effet, Notre seule véritable richesse c’est notre magnifique environnement.

D’où la déclinaison des thèmes suivants dans notre charte qui évolue et se décline au fil du temps :

·        La protection de l’environnement (Parcs, réserve naturelle, Natura 2000…).

·        Les économies d’énergies (territoire à énergie positive).

·        Le tourisme doux à décliner différemment selon les configurations géographiques (CRET).

·        L’agriculture (comprenant l’élevage) saine et bio, en accompagnant les initiatives d’installations ou d’organisations de la profession, en s’appuyant sur l’abattoir de Puget-Théniers…

·        Les déplacements économes de CO2, développement de la dorsale des CP avec rabattements sur les gares (qu’est devenu le contrat d’axe ?).

·        Les soutiens aux commerçants et  artisans par la signature de chartes avec la CCI et la CM. Sur ce point, il faudrait aller plus loin que ces signatures…La monnaie locale est un bon levier pour le développement « endogène ».

·        Une économie circulaire, donc économe des biens produits/jetés, comme par exemple le développement du tri sélectif dans toutes nos vallées, et le soutien à une expérience de recyclerie à Villars-sur-Var.

·        Les services à la personne qui permettent le bien, ou le mieux vivre.

·        Une politique de la jeunesse centrée sur nos territoires, avec le développement de nos écoles et des animations éducatives.

·        Le développement dans toutes nos communes, des nouvelles techniques de communication (fibre optique)

·        L'emploi consécutif à la mise en actions de ces orientations.

Nous souhaitons donc un territoire équilibré, où le caractère rural moderne, soit le principe de base de nos actions, comme définies dans nos principes fondamentaux.

 

Refuser le cadre : « villages dortoirs ».

Lors de la réunion du 7 octobre 2016, M. le Président Ginésy a exprimé une de nos principales inquiétudes : si les projections démographiques sont valides nous risquons de devenir des « villages dortoirs ».

 

C’est pourquoi nous approuvons :

La méthode de réflexions et de projections à partir de la notion de « pôles » de communes.

Cependant, il nous faut être très fin et tenir compte des grandes différences entre les communes de ces pôles.

 

Citons ici quelques thèmes différentiels dont il faudrait absolument tenir compte :  

a)     Les spécificités des divers territoires communaux, en fonction de leurs positions géographiques (position en bas de vallée…villages perchés et de haute montagne…).

b)    Les conditions climatiques liées à ces positionnements géographiques.

c)     Les politiques en cours dans chaque commune. En effet, il n’est pas indifférent de distinguer les zones où certaines communes souhaiteraient urbaniser et a contrario les espaces où certaines communes acquièrent des terres agricoles pour l’installation de paysans, ou la relance et la reconquête des terrains abandonnés…).

d)    Les politiques d’économies d’énergies, ne sont pas les mêmes selon que l’on dispose de vastes espaces à forte concentration solaire, ou pas. Dans ce cas, les potentiels naturels moins propices, doivent être compensés par l’apport de technologies vertes (ex : la mise en « leds » de la totalité de l’éclairage public).

e)     Le fait que toutes les communes ne sont pas concernées par Natura 2000, ce qui implique des orientations tout à fait différentes déclinées en actions locales.

f)      Les communes incluses dans les Parcs et la Réserve Naturelle et celles qui ne le sont pas. Les premières sont plus sensibles au tourisme et à l’environnement que les autres.  

g)    Les villages enclavés et ceux qui ne le sont pas. Cette notion peut être source de deux approches contradictoires. Exemple : L’enclavement peut-être considéré comme un point négatif pour le tourisme, mais positif, sur le plan de la protection des forêts non classées en Parc ou Réserve Naturelle, des activités d’élevage, et des activités de pêche ou de chasse…

h)    La proximité ou l’éloignement des différents villages par rapport à l’OIN de la plaine du Var. En effet les mesures de protections des territoires locaux tout proches de l’OIN, afin qu’ils ne deviennent pas des zones dortoirs, ne sont pas les mêmes que pour d’autres territoires bien plus éloignés de cet espace, anciennement agricole et en devenir urbain qu’est la basse vallée du Var.

 

Conclusions.

Eviter la fâcheuse tendance qui consiste à chercher une cohérence théorique dans des diversités antagoniques.

Ces quelques items énumérés ci-dessus montrent que nous sommes dans le cadre d’un territoire hétérogène, mais où la dimension environnementale et rurale est pratiquement encore dominante, à ce jour.

Il faudrait donc que le Scot (Schéma de cohérence territorial), prenne en compte les orientations de notre charte de Pays.

En tenant compte des items énumérés ci-dessus, nous proposons à l’intérieur des « zonages » de délimiter des zones d’activités en cohérence avec le monde rural dans lequel nous vivons et en cohérence avec les items ci-dessus énumérés.

 

Les 375 hectares  constructibles dans le périmètre de notre intercommunalité.

·        ·Si nous en restons sur le palier : 375 hectares  constructibles selon le cabinet d’étude, le scénario d’une explosion démographique est quasi certain, en sus de l’augmentation connue de ces dernières années. En effet, l’hypothèse que la totalité des emplois de l’opération de la plaine du Var ne monteraient pas dans nos vallées, est une erreur d’appréciation. Nous serons toujours moins chers que sur la basse plaine du Var et resterons encore durant 20 à 30 temps maximum un espace à dominante environnementale attractif.

·        Ce sont les communes de fond de vallées et celles les plus proches de l’OIN qui en sont déjà le réceptacle et qui vont continuer à réceptionner le maximum des entrants et avec quels moyens ?

·        Ce sont donc elles qui seront les premières impactées par ces évolutions et à terme peuvent perdre leur caractère rural, pour devenir des villes de la périphérie niçoise.

·        Ces communes ont intérêt à mettre en place une cohérence interne protectrice avant de s’attaquer à la cohérence globale que demande le SCOT.

Villars-sur-Var le 23 novembre 2016.  

Edgar Malausséna

Maire de Villars-sur-Var

Président de la commission environnement  de l’intercommunalité.

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