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5 avril 2020 7 05 /04 /avril /2020 09:40

Pour inverser les politiques de la circulation mondialisée des capitaux et des investissements sans contrôle politique, vecteurs de pandémies, il faudrait dans le secteur particulier de la santé, revisiter de manière totale et planifiée les orientations actuelles.

 

Quelques éléments de réflexions qui permettraient d’inverser les politiques actuelles :

 

1° L’Etat de veille de la recherche médicale ne devrait plus être soumise à des restrictions budgétaires, comme l’a voulu l’Europe par l’intermédiaire de ses Etat membres. Celle-ci exige la diminution des dépenses de santé dans chaque pays, avec les résultats quasi-criminels que l’on connaît maintenant.

 

2° Un secteur public puissant concernant la recherche non liée à la rentabilité de laboratoires privés, en y incluant bien sûr les recherches et développements universitaires.

 

3° La relocalisation des productions de matériels sanitaires décidée de manière harmonieuse et complémentaire entre les pays et en particulier en Europe. Cela suppose une reprise en main « politique » de l’économie et la mise en place de lois de programmation et de planification sans concession. C'est-à-dire le contraire des politiques dites « incitatives » des Régions qui dépenses des sommes très conséquentes pour attirer les investisseurs.  

4° Une répartition harmonieuse de productions de médicaments, par pays,  à l’inverse de ce qui se fait actuellement (Concntration en Chine et en Inde)..

 

 

 

Dans chaque pays et en particulier le notre, une dissémination d’hôpitaux locaux en liaisons de télémédecine avec les pôles médicaux les plus importants, permettant des diagnostics des soins rapides et de proximité. Nous en avons un début d’exemple avec l’hôpital de Puget-Théniers (06) dans le cadre du « Pôle métropolitain »

.

 

6° Des vaccinations systématiques afin de diminuer les risques pour des patients déjà affaiblis lorsque arrive une épidémie. Là aussi, il faut découpler profits des laboratoires privés de la démarche sanitaire publique, afin de lever les préventions à l’égard des vaccins.

 

 

 

7° Des primes à la production de produits locaux et bio, à l’inverse de ce qui se produit de nos jours. En effet si il existe des aides conséquentes à l’installation des jeunes producteurs bio (en particulier), les contraintes financières imposées par les contrôles répétés gênent considérablement les exploitants.

 

8° Une politique foncière compensatoire. Les populations qui disposent de terrains non constructibles, s’estiment « lésées » par rapport à celles qui sont propriétaires dans les zones constructibles. La conséquence immédiate de cet état de fait est le désir de faire modifier les documents d’urbanismes de manière à changer la destination des terrains non constructibles.

La solution ? Il pourrait être mis en place un système financier compensatoire entre les bénéficiaires de la vente de terrains constructibles et ceux qui se trouvent en zones non constructibles. Ce système ne serait pas très difficile à mettre en place.

 

Plus jamais comme avant ?

En pleine crise globale et pas seulement sanitaire, on nous promet que demain ce ne sera pas comme hier. Nous pouvons en douter pour plusieurs raisons.

La première tient aux pratiques de consommations de masses qui vont engendrer dès la fin des confinements des rebonds de production et de consommation énormes.

La deuxième, tient au fait désolant, qu’il n’existe nulle baguette magique qui donnerait à nos dirigeants politiques pour la presque totalité au service du système capitaliste mondialisé, les pouvoirs nécessaires pour reprendre les rênes de l’économie et de régenter les grands groupes financiers et industriels mondiaux.

 

Pour cela il faudrait aussi supposer une telle prise de conscience des populations coordonnées et simultanées dans leurs desiderata de changements vers un autre mode de vie.

En effet, à l’échelle d’une toute petite commune, comme par exemple Villars-sur-Var, l’échec (relatif) de la tentative d’inversion des pratiques courantes, montre combien majoritairement nos populations tiennent à conserver les modes dominants et à ne pas jouer le jeu consistant à consommer, majoritairement,  les produits d'agriculteurs locaux bio qui évitent les déplacements planétaires…

En même temps le désir d’élargir les zones constructibles réduit à néant les efforts d’élus écologistes qui tentent de développer encore et encore l’agriculture extensive et de qualité…

On parle des poussées des Verts en Europe, mais l’on constate que c’est souvent aux prix d’abandons de ce qu’il y avait de plus radical dans leurs programmes. Est'ce le prix à payer pour arriver au pouvoir ?

Quelques chiffres complémentaires à l’article précédent : « Pollutions, épidémies, pandémies : le monde de la mondialisation effrénée est entré dans une spirale infernale. On n’arrête plus de compter les victimes ! ».

La grippe espagnole, qui venait des Etats-Unis, est apparue en 1918 dans les tranchée et a provoqué 50 millions de décès, soit plus que tous les morts de la première guerre mondiale. On explique cette pandémie mondiale par le fait que la guerre de 14/18 avait permis pour la première fois de croiser des hommes de tous les continents. L’on peut donc faire le parallèle avec le covid 19 qui atteint tous les continents dans la mesure où en quelques heures on peut faire le tour du monde.

La grippe aviaire transmise par des animaux sauvages à des animaux d’élevage a touché 58 pays et des humains en contact prolongé avec ces animaux d’élevage, ont été touchés.

Pour éviter la pandémie qui pouvait se transmettre à l’homme par mutation du virus H5N1,  le Brésil, Inde, Indonésie, Mexique, Thaïlande et Viêt Nam), ont reçu jusqu'à 2,5 millions de dollars du Japon et des États-Unis (financement immédiat) pour lancer l'industrie de production locale de vaccins. Ce virus potentiellement aussi dangereux que celui de la grippe de 1918 pourrit alors produire des conséquences catastrophiques si il atteignait les humains.

La veille sanitaire et la production de vaccins adaptés permettraient de juguler cette éventuelle pandémie. Mais se poserait encore une fois les capacités sanitaires des pays concernés si nous nous trouvions devant une pandémie pouvant atteindre entre 100 et 320 millions de morts selon des calculs en provenance de l’OMS.

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