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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 11:43

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La mondialisation épuise la planète

 

 

Intervention d’Edgar Malausséna lors des

Rencontres de l’Environnement le 2 octobre 2009

 

 

Les interventions techniques sont nécessaires mais pas suffisantes.

 

Les divers intervenants ont chacun bien joué leur rôle. L’ADEME, la DREAL, l’Etat ont évoqué diverses solutions techniques permettant d’aboutir à une amélioration de la situation et à un ralentissement, puis une baisse d’émission des gaz à effet de serre.

Par ailleurs, Annick Delhaye a politisé le débat, et ce de manière tout à fait normale puisqu’elle se trouve être une élue politique.

 

C’est pourquoi je vais me permettre d’évoque un certain nombre d’approches politiques qui vous n’attendez peut-être pas dans cette enceinte.

Nous avons le devoir, afin de contrer l’effet de serre, de trouver des parades techniques, et au plus nous les développerons, aux mieux les peuples se porteront ainsi que la planète. Cela explique pourquoi, l’ARPE a placé ces trois journées sous le signe de la mobilisation contre les gaz à effet de serre et pour une mobilisation tous azimuts.

Souvenons-nous qu’il y a seulement 10 ans, nous ne pouvions pas exprimer aussi nettement notre avis sur le dérèglement climatique. Certains nous traitaient d’Ayatollahs.

 

La mondialisation, facteur de déséquilibre planétaire.

 

Il s’agit de repérer ce qui met en danger la planète. La mondialisation y est pour beaucoup. En effet, les grandes compagnies se partagent le monde, le divise en secteurs concurrentiels dans lesquels tous les coups sont permis.

Et cette mondialisation planétaire est accompagnée par des politiques mondiales qui vont dans le même sens. En effet l’Organisation Mondiale du Commerce, la Banque Mondiale, le Fond Monétaire International concourent tous à détruire les services publics, pour faire entrer tous les secteurs de l’économie dans la course aux profits, et ce au mépris des grands équilibres sociaux et environnementaux.

 

Prenons l’exemple de l’agriculture.

Les pays riches produisent d’énormes quantités de produits agricoles, à coups d’engrais, de pesticides qui détruisent la fertilité de leurs sols. En même temps, ces produits traversent la planète pour être vendus à des prix qui ruinent les agricultures locales. Ces déplacements planétaires sont par ailleurs producteurs de gaz à effets de serre qui accélèrent les changements climatiques.

 

Prenons l’exemple de la déforestation.

Les pays les moins riches et ceux qui veulent entrer dans la course mondiale au profit, utilisent leur propres ressources pour approvisionner les pays les plus développés en terme technique et financiers.

 

Ainsi, des forêts disparaissent de la planète, à grande vitesse, pour fabriquer des produits à vendre en particulier dans le monde occidental.

Dans ces pays, les forêts primaires sont remplacées par des plantations, comme les palmiers à huile, dont la récolte traverse à son tour le monde. Et de nouveau le cycle infernal de la destruction des ressources et de l’augmentation des effets de serres par utilisation sans compter des diverses énergies, se déroule sous nos yeux.

Nous pourrions développer des centaines d’exemples de ce genre.

 

La crise est politique, écologique, économique et morale.

Nous vivons donc une crise globale de civilisation. Et si nous avons besoin de la mobilisation de tous, de la technicité de chacun, il nous faut promouvoir de nouvelles politique dans chaque pays et au niveau de la planète qui soient respectueuses de l’humanité, de la faune, de la flore, de la planète toute entière.

Le système capitaliste productiviste veut asservir le temps long de la nature au temps court de la rentabilité des capitaux. Cela n’est pas compatible avec une société heureuse où ne compterait pas le seul produit intérieur brut, mais l’indice de développement humain et l’empreinte écologique.

 

Je vous remercie pour m’avoir entendu.

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