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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 03:48

Dans un précédent article nous avions attiré l’attention de tout un chacun sur l’apparente difficulté à faire adopter  une démarche « empreinte écologique » pour les Régions françaises, et ce pour des raisons politiques tout autant que techniques.

De l’espoir à venir ?

Votre région cartographiéeLe travail réalisé grâce à la Région « Nord Pas de Calais » laisse enfin entrevoir une ouverture et une possibilité de parvenir par le biais de l’Association des Régions Française (ARF) à une diffusion qui dans une ou deux décennies sonnera la naissance d’une véritable volonté de calculer l’impact des activités humaines globale sur un territoire donné.

(1) Etude réalisée par Aurélien Boutaud Consultant indépendant& Natacha Gondran Institut Fayol – Ecole Nationale Supérieure des Mines de St-Etienne.

Comme dans l’article précédent, nous n’avons ajouté que des mots de « liens » ou quelques petites précisions, qui n’entament en rien la logique de fond des producteurs de ce « rapport final ».

 

Précisons que nous n’avons aucun but commercial dans cette diffusion et qu'à elle seule, l’urgence climatique nécessiterait un énorme effort de vulgarisation et surtout d’opérationnalité de la part des décideurs.

 

Une notion très simple et des calculs complexes.

Le principe du système comptable de l’empreinte écologique est à la fois très simple… et très compliqué.

En effet, les difficultés pour parvenir à établir une telle comptabilité des ressources sont nombreuses.

Quelles sont les notions fondamentales qui président au calcul de l’empreinte écologique ?

A) Le principe d’imputabilité au « consommateur final ».

Il s’agirait donc de cumuler les différents facteurs dans l’ordre de leur intervention pour aboutir à une somme qui s’accumule sur le dernier consommateur.

On parle, pour un pays, de « consommation nette ».

Celle-ci est calculée en retranchant de la production d’un pays ses exportations, avant d’y ajouter les importations.

Un même produit peut ainsi avoir des empreintes de production dans plusieurs pays, son empreinte écologique finale de consommation n’est imputable qu’au consommateur final.

B) Autre notion très importante "l’hectare global".

Autrement dit, l’empreinte écologique nous informe sur la surface de planète « moyenne » qu’il faut mobiliser pour répondre à nos besoins.

C) Les facteurs d’équivalence et de rendement.

Pour chaque type d’empreinte (cf. ci après), la conversion entre hectares réels et hectares globaux est opérée en utilisant : 

    ° des facteurs d’équivalence qui reflètent les variations de productivité entre les différentes catégories de surfaces (champs cultivés, pâturages, forêts, espaces marins, sols construits et « sols carbone ») ;

     ° des facteurs de rendement ou de récolte qui reflètent les différences de productivité entre chaque catégorie de surface nationale et la moyenne mondiale de cette catégorie.

D) Les différents types de consommation considérés.

- Ainsi à partir de là, il est pris en compte trois types d’empreinte écologique :

1) l’empreinte écologique liée aux consommations de ressources renouvelables :

Il s’agit des surfaces bioproductives tels :

des champs cultivés pour fournir les céréales,

les légumes,

les fibres textiles,

le tabac, etc. (plus de 400 types de productions issues des champs cultivés sont pris en compte),

 mais aussi des pâturages (pour produire le lait et les produits laitiers, la viande…),

 des surfaces de mer et d’océans (pour produire les poissons et autres ressources halieutiques),

 ou encore des espaces forestiers (pour fournir le bois nécessaire aux constructions, au chauffage des bâtiments ou encore à la fabrication du papier).

Au niveau des nations, le mode de calcul des ressources renouvelables est le suivant :

Empreinte (hag) = [consommation (t/an) / rendement mondial (t/ha/an)] x facteur d’équivalence (hag/ha)

2) l’empreinte écologique des surfaces urbanisées :

Il s’agit des surfaces utilisées pour les infrastructures dédiées :

au logement,

au travail,

au commerce,

aux loisirs,

aux transports

à la production d’énergie renouvelable (surfaces noyées pour la production d’hydroélectricité) ;

La plupart du temps ces surfaces sont considérées comme empiétant sur des surfaces de champs cultivés – sauf exception, comme certains barrages hydroélectriques de montagne.

La conversion entre hectares réels et hectares globaux se base donc sur les facteurs d’équivalence et de récolte des terres arables.

3) l’empreinte écologique liée à la combustion des énergies fossiles

Il s’agit des surfaces de forêt nécessaires à la séquestration du carbone émis par la combustion des énergies fossiles, partant du principe que la préservation du climat tel que nous le connaissons aujourd’hui nécessite de solliciter,

en plus des océans, la biosphère terrestre pour jouer un rôle de puits de carbone – pour éviter son accumulation dans l’atmosphère.

Il s’agit donc de surfaces « théoriques », dont il faudrait disposer pour éviter le changement climatique.

Le mode calcul s’opère en deux temps :

1° Surfaces fossiles (ha) = [émissions de CO2 (tonnes) – part absorbée par les océans (tonnes)] / ratio de séquestration des forêts (tonnesCO2/ha)

puis

2° Empreinte fossile (hag) = surface fossile (ha) x facteur d’équivalence forestier (hag/ha).

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