PS et P.C.F. Dernière capacité : la nuisance électorale ?
Depuis 1920, les deux partis se sont opposés, mais en même temps alimentés de leurs différences et ont, à eux deux, tentés d’occuper les terrains révolutionnaires et réformistes. Le PCF a toujours pratiqué le réformisme au quotidien tout en dénonçant le capitalisme et en s’y opposant, en prônant la lutte des classes et en glorifiant le socialisme existant.
La SFIO, s'est toujours positionnée comme étant le garant démocratique de la république, refusant de soutenir l'URSS et se portant garante du capitalisme en empruntant une "3ème voie" entre capitalisme et socialisme. Cela jusqu'en 1981...
La quasi mort cérébrale du PCF relève de deux causes profondes :
1° Le progressif effondrement des modèles des pays socialistes.
2° La montée d’un PS qui avait pour objectif de s’appuyer sur l’Union de la gauche pour l’affaiblir.
Ces deux phénomènes de longues et moyenne durée ont rabougri le PCF qui est passé de 500 000 adhérents à l’époque Marchais, à 70 000 actuellement. Il a cru qu’en s’épurant et en particulier en faisant fuir les intellectuels, il retrouverait sa virginité révolutionnaire et garderait ses bastions électoraux.
Lé déclin de l’un ne pouvait qu’entraîner l’autre sur le même chemin
Nous étions un petit nombre a annoncer que le déclin du PCF allait entraîner celui du PS qui n’ayant plus de véritable concurrent à gauche se retrouvait libre d’abandonner la « troisième voie », pour se lancer dans le libéralisme européen.
Le PS a à son tour payé ses abandons. Il a perdu comme le PCF, toute force politique «alternative et donc « propulsive ».
Par pur calcul électoral, il a favorisé l’émergence du FN (Mitterrand) et fait passer le pouvoir dans les mains du libéralisme macronien (Hollande).
Elections présidentielles de 2022 : la fin du voyage ?
On pourrait dire que c’est la fin du voyage pour le PS et le PCF sur le plan national, même si les deux gardent des ancrages encore importants dans les Régions, de Départements, Métropoles, Agglos et Communes.
Forces résiduelles et capacités de nuisance
Etant, chacun, dans l’incapacité de reprendre le leadership à gauche, les candidats Hidalgo et Roussel se sont acharnés à dénigrer (à tort ou à raison) le Candidat Mélenchon.
Le PCF étant encore plus responsable, du résultat, : Macron-Le Pen, alors qu’il aurait pu négocier une place dans la campagne de l’Union Populaire de Mélenchon.
Mélenchon porte aussi une responsabilité en ayant traité le PCF avec trop de condescendance et n’ayant peut-être pas mesuré qu’un animal blessé est toujours en capacité de mordre.
Texte écrit avant le 1er tour du 10 avril 2022.